- Crois-moi il avait l'air bien plus heureux dans les bras de sa Roxy ! rétorquais-je offensée.
- Roxy et Nicolo ? C'est impossible. Ils se détestent depuis toujours, fit-il visiblement étonné.
- Qui aime bien châtie bien, comme dit le proverbe, me défendis-je une fois de plus.
- N'en veut pas à Nicolo, et encore moins à Roxy, ils n'ont pas eu une enfance toute rose, m'avoua-t-il.
- Oh non, c'est sûr, je le plains moi Nicolo, c'est vrai qu'il vit dans un placard et qu'il s'habit avec les vêtements dix fois trop petits de sa petite soeur, fis-je hors de moi.
Je tentais de reprendre calmement mes esprits en inspirant de grandes bouchées d'air et fermant les yeux.
- Lauren, me dit Charles en m'attrapant par les épaules, il y a certaines choses que tu ne sais pas. Nicolo est italien ..., commença t-il.
- Ca je le sais, le coupais-je.
- Ca tout le monde le sait, ce que personne ne sait, c'est qu'il n'est pas venu en Angleterre de son plein gré, Alicia non plus d'ailleurs. Ils ont étés adoptés par une famille anglaise, les Hennessy alors que Nicolo avait 6 ans et Alicia 4. Ils étaient de voyage en Italie, à Rimini et ils ont craquer pour leurs petites bouilles, disent-ils, cela étant ni Nicolo ni Alicia ne voulait partir d'Italie. C'était l'endroit où ils étaient nés et malgré leur bas âge, ils avaient toujours l'espoir d'un jour retrouver leurs parents. Mais les Hennessy sont une famille puissante ici et ils n'allaient pas renoncer sous prétexte que des enfants de 6 ou 4 ans ne voulaient quitter l'Italie. Ils ont tout de même accepté qu'il garde leur nom de famille : Spadaro. Ils auraient fait n'importe quoi pour qu'ils s'installent avec eux, ici à Londres.
Je n'avais pas écouter la totalité de ses paroles. "Ils ont été adoptés" m'ont amplement suffit. J'en restais étrangement peinée et étonnée. C'est vrai quoi, qui l'aurait cru ? Nicolo et sa soeur avaient été abandonnés par leurs parents puis adoptés. Comment peut-on abandonnés des enfants comme eux, ils sont tellements beaux, c'en est fascinant. Pensée stupide. Ce n'est pas en fonction du physique de son enfant qu'on le confie aux services sociaux ou non. Ce que je peux être bête et égoïste de temps en temps. Bête surtout. Egoïste beaucoup moins.
- Lauren, tu m'as entendu ?, s'exclama Charles, me sortant de ma torpeur.
- Oui, je, ouii je t'ai enten ...je, je OUI, begayais-je.
Je surpris un soupçon de moquerie dans son regard qu'il ne tenta en rien de masquer.
- Ce n'est pas drôle, lançais-je en tentant désespérement de refouler mon rire de sorcière.
- Ce n'est pas drôle, m'imita-t-il en croisant les bras et faisant une moue enfantine qui je dois l'avouer m'était assez ressemblante.
Je serrais les dents afin de ne pas exploser de rire et ses lèvres rencontrèrent les miennes à nouveau. Je ne pus m'empêcher d'éprouver un pincement au coeur après ce que je venais d'apprendre et je mis fin au baiser.
- Excuse-moi, murmura Charles sa bouche toujours à quelques centimètres de la mienne.
Je soupirais et m'excusais. Je ne pouvais pas, mon coeur ne m'y autorisais pas contrairement à ce que me disait ma tête.
- Et Roxy ? dis-je alors tentant un changement de sujet, adoptée à Pouf Land ?
Il ne fit même pas attention à ma remarque et poursuivit.
- Roxy s'appelle enfait Delilah, et Roxy est le diminutif de Roxane, son deuxième prénom. Les O' Connors étaient une des familles les plus influentes et riches d'Irlande jusqu'à qu'on découvre que le père de Delilah avait commis de nombreuses fraudes à l'assurance qui lui avaient values plusieurs millions d'euros. Ils ont fuit l'Irlande pour l'Angleterre mais leurs voisins, les Hennessy étaient bien informés et ils les ont dénoncés, le père de Delilah fut arrêté le jour de son 11ème anniversaire, le 29 Avril. Alors que nous étions en plein cours d'arts plastiques, la directrice est venue la chercher devant toute la classe, elle a été le centre d'attention pendant des jours puis les gens ont oublier, la plupart du moins, les Hennessy eux, jamais. Ils étaient soit disant fiers d'avoir dénoncer un criminel doublé d'un lâche qui avaient fuis leur nation. C'est pour ça qu'ils se détestent. En partie. Puis aussi parce qu'ils ont couché ensemble après une soirée trop arrosée, alors qu'ils étaient tous les deux encore vierges. Delilah n'a plus jamais coucher avec un garçon après cela et des rumeurs ont courues selon lesquelles elle serait lesbienne. C'en était trop alors elle est rentrée en école privée. Là-bas au moins, personne ne savait rien de ses "antécédents".
Voilà. Tu sais tout. Tu es contente, maintenant ?
La joie et le bonheur n'étais pas exactement le sentiment que j'éprouvais, loin de là même. J'étais plutot honteuse de les avoir autant haït après ce qu'ils avaient vécu. Moi, j'avais toujours été plus ou moins heureuse, à quelques exceptions près comme la naissance de ma soeur, le jour où j'ai rédigé mon testament en déclarant que toutes mes affaires et même mes vieilles barbies devaient être enterrées avec moi.
- J'aurais préféré ne rien savoir, déclarais-je.
Je le regardis et aperçus qu'il fixait un point derrière mon épaule, je me retournais intriguée de savoir ce qui avait bien put attirer son attention et je le vis. J'aurais voulu rester impassible, ne pas littéralement fondre sous l'effet de ses yeux bleus et de ses traits si parfaits. Malheureusement, je n'étais pas immunisée contre le charme de son physique de dieu grec, et j'en oubliais tout ce qui m'entourait. Charles déposit un baiser sur mon front et je ne le sentis même pas, il posa sa main sur l'épaule de son ami puis ils échangèrent un regard dont je ne parvins pas à déchiffrer la signification avant que Charles disparaîsse main dans les poches au fond du couloir. Le seul bruit qu'on entendit fut alors le faible bourdonnement de la musique qui parvenait du rez-de-chausée.
Aucun de nous deux n'osait prononcer un mot et je me décidais enfin.
- Tu l'aimes ? demandais-je le coeur au bord des lèvres.
- Non, répondit-il, non.
- Alors, pourquoi ? Pourquoi Nicolo ? tentais-je en vain de comprendre.
- J'ai pris peur. C'est tout.
Ils prononça ces mots lentement comme s'ils étaient d'une importance capitale et je lui demandais une nouvelle fois : Pourquoi ? De quoi ?
- De tomber amoureux de toi. Que tu tombes amoureuse de moi. J'ai peur de l'amour, Lauren ... Car moi je n'ai pas grandi dans l'amour, je n'ai jamais eut de grande famille unie, solidaire et aimante. Je n'ai jamais eut que les foyers d'adoptions comme famille, et bonjour la famille, tout le monde cherche à ce qu'on l'adopte en premier, chacun ne pense qu'a sa pomme et tente de prouver qu'il a été abandonné dans les pires conditions. C'est comme un concours où celui dont les parents sont morts dans des conditions tragiques remporte sans aucun doute la couronne.
Puis n'oublions pas les Hennessy, où tout ne repose que sur les apparences et la richesse, derrière tout ce fric et cette baraque de rêve, il n'y a pas d'amour. Que des billets et du sexe. Même l'amour fraternel est absent, moi et Alicia nous nous adressons à peine la parole, et lorsque ça arrive, c'est uniquement pour se gueuler dessus. La seule femme que j'ai jamais aimé, c'était ma gouvernante, Rebecca, et encore j'avais 10 ans. Qu'est-ce que je savais de l'amour ?! Rien. Je n'ai jamais rien partagé avec une fille autre chose que des rapports sexuels. Je ne connais pas d'autre remède que le sexe. Alors, forcément, j'ai flippé quand je me suis rendu compte que mon coeur commençait à battre à la chamade dès que je t'apercevais. Forcément, j'ai flippé quand j'ai réalisé les frissons que tu me filais, chaque fois que tu me touchais, ou même me frolais. Ouais, j'ai flippé Lauren quand j'ai réalisé que je t'aimais ...
Il avait débité tout cela à une telle vitesse, ses yeux plantés dans les miens et avec tellement de sincerité que des larmes coulaient sur mes joues. J'avais surement l'air ridicule mais heureusement pour moi le ridicule ne tuait pas. Sans détacher son regard du mien, il essuya les larmes qui coulaient jusque dans mon cou et s'approcha lentement de moi, il caressa mon visage du bout de son nez et déposa un baiser dans mon cou. Puis de son nez toujours, il traça le chemin jusqu'à mes lèvres, les siennes rencontrèrent les miennes mais n'osérent pas les embrasser.
Je lui ai sourit et il m'a embrassée avec tant de fougue et de tendresse à la fois que s'il ne m'avait pas étreinte ainsi contre son corps divin, j'en serais tombée à la renverse. Ne relachant pas l'emprise qu'il exercait sur moi, il me fit valser et je me retrouvais plaquée contre le mur, les bras en croix, ses doigts entrelacés avec les miens.
Tu es pardonnée, chuchotais-je en me plongeant dans ses yeux.
Il m'embrassa et m'emmena une fois de plus au paradis.
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Dim 30 Déc - 18:32
c'était imprévu mais je suis allée trois jours chez une copine donc j'ai pas pu aller sur l'ordi. Je posterais aujourd'hui j'espère 
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parcontre, j'ai de la peine pour Charles, même en sachant tout ca, j'prefère quand même Charles et Lauren ^^ 
Troppp chou la suite avec Nicolo 
J'ai aussi de la peine pour Charles maais bon on verra par la suite 
J'veux dire, son histoire n'excuse pas trop son comportement avec Roxy ^^